décembre 26, 2011

Trève des confiseurs.

Je me sens comme le soldat le lendemain de la libération de Paris. Hébétée.

Noël c’est la guerre.

Une guerre psychologique où les rythmes sont inversés: tu passes plus de temps à manger qu’à digérer, et ce, durant 3 jours. Quand tu ne manges pas, tu prépares à manger. Même écœurement, les kilos en moins.

Une guerre stratégique où les familles sont des bastions dont le chef n’est pas toujours celui qui le prétend. Alliance et diplomatie sont de rigueur. Il y a sa propre famille et celle de l’autre. Deux stratégies totalement différentes mais un but identique: augmenter sa popularité, attirer la sympathie, et favoriser la mousson des cadeaux pour l’année prochaine. Un travail de longue haleine dans lequel je commence à exceller au vue du cru 2011.

Mais c’est surtout, Noël, est une guerre des nerfs. J’étais prête pour la guerre de 100 ans, et c’est la Bérézina. Entrainée et surmotivée pour supporter des semaines durant, le front des cadeaux et de la bonne bouffe. Le 26 décembre m’a coupé l’herbe sous le pied et la chique à mon fusil. Obligée à l’abandon, je rends les armes et range le sapin. Et encore une fois j’ai adoré…

Prête pour l’année prochaine à me ré-engager.

Joyeux Noël qui disait, et bonne année!

novembre 7, 2011

Ex_Nihilo

Signification: « à partir de rien ».

Je suis pile-poil dans le créneau.

10h25: Mappy m’annonce 2,3km en 35min: à l’aise. A l’aise, sauf qu’en fait je ne situe pas nickel le resto. Le « Ex_Nihilo » étant un resto.

10h55: Je sais pas pourquoi, mais je sens que je me plante. Pete Doherty dans les oreilles, le pas vif et efficace, je ne vois toujours pas la fameuse devanture verte… J’y suis déjà allé mais en fait je n’avais pas vraiment bien regardé…

11h05: « Allô Amélie, c’est quoi l’adresse exacte? ». « 29, rue Oberkampf ». « Ha OK, bon, je me suis un peu plantée mais je reprend la bonne direction et c’est bon. »

11h20: « Bonjour! Pardonnes moi, j’ai un sens de l’orientation lamentable… Enchantée, je m’appelle Mumu. Promis, je suis plus douée de la commande que de l’orientation. Prête pour ma journée d’essai! »

12h: J’ai appris la machine à café, la caisse, lue la carte et à près retenue les formules. Mon nouveau patron en cuisine, j’attends les clients absents, alors je fais les poussières en attendant, ça me donne un contenance.

13h47: « Heu Laurent, j’aurai besoin d’aide pour faire une noisette… » « Tu fais un café, tu mets du lait et ça fait une noisette. » « Ha OK. Merci. »

14h: à ce stade, j’ai confondu un Pago fraise avec un Pago jus de tomate, remplacé un cheesecake par une tarte citron, rendu 20cts en trop et encaissé 3E de plus-value sur une soustraction mal gérée. Bref, un service d’essai ultra approximatif.

14h25: Le patron fait la caisse: « Personne aujourd’hui. On a fait le minimum syndical ». Tant mieux! Je viens de suer l’équivalent d’un semi-marathon, mon brushing s’est fait la malle dès ce matin au moment où j’entamais mon 5ème demi-tour, et mon teint laisse apparaitre ma couperose signe de la trentaine galopante. Je suis rincée, et j’ai même pas entamée une réanimation sur oedeme de Quinck, seul motif valable de composition du 15. J’suis verte!

15h: J’ai appris à lessiver la machine à café. Il me félicite. Il m’offre une part de tarte aux épinards, me paie. Là, je m’attend à un sourire désolé et empathique. Je prend une contenance, gonfle le décolleté, air occupé, et…il me file mon planning de la semaine! Conclusion: je suis prise! Putain, je suis fière comme le jour de mon bac.

« Allô Maman, J’suis prise. J’suis serveuse! »

octobre 31, 2011

Vol de Nuit.

Changement d’hémisphère, une dizaine de fuseaux horaires dans la vue et Paris de nouveau.

Évidemment, tout est déjà lavé, repassé, les amis revus et la famille inchangée. Alors, on a fait des listes. Des listes pour tout se rappeler. Classer le bonheur pour refaire la recette quand la vie jouera sa truie. Un florilège de listes pour éviter le récit chronologique date-à-date ou le diaporama avec les photos pas encore retournées:

Dans la liste des créatures croisées, on commence par une famille kangourou au soleil tombant. Des varans et des bébés varans qui ne seraient, parait-il, que des lézards inoffensifs. Des perroquets verts et rouge et aussi des rouges et vert. Un dingo sur plage puis un dingo sous 4×4 (couché, pas mort, je précise). Un oiseau « lyre » qui est cap’ d’imiter tous les bruits comme l’alarme de voiture (et ce n’est qu’un exemple). Un requin petit mais libre et des requins gros mais dans un aquarium. Une communauté de tortues, et aussi des mouettes, des dindons en liberté un peu partout, genre Thanksgiving sur les parking, et pleins d’ibis (cf google pour l’ibis en image: impressionnant, et il y en a autant que des pigeons à Paris). Et le plus exotique: une famille lapin.

Dans la liste des spécialités culinaires, on trouve beaucoup de gras bien que les rayons des supermarchés ne contiennent que des produits « fat free » (l’allégé en gras dans les bonbons: j’ai comme l’impression qu’ils se font prendre pour des cons). Donc, du gras et encore du gras, dans les fish and chips (Commonwealth attitude), dans les chips tout court, mais là vraiment trop bonnes avec du goût, pas trop de sel et pas si grasses finalement. De la grosse calorie aussi dans les sauces genre ketchup-barbecue au miel ou à tant d’autres choses que ça compensent le pain des sandwich qui en fait n’est pas du pain. Des « pie » à tous les goûts aussi, mais souvent au pumkins (citrouille). Et pas grand chose d’autre à vrai dire dans cette liste. L’australien ne prend pas ses repas en famille, mange sur le pouce mais n’est pas gros car il passe son temps libre à faire du surf (ce n’est pas un cliché pour ceux qui habitent près des côtes, le surf sur gazon n’ayant pas connu l’essor escompté).

Et enfin, la liste des personnages rencontrés, on vous a sélectionné: Shogo, le japonais qui venait apprendre l’anglais (après 3 mois il prononçait « sidini » pour dire Sydney, je pense qu’il est pas prêt de rentrer chez lui ce gars là). Un couple de canadiens, la soixantaine entamée, qui se sont pris un an pour faire le tour du continent. Une tripotée d’allemand à peine sorties de l’adolescence: partout où on dormait, ils y en avaient: ça doit faire partie d’une option obligatoire pour le bac. Et aussi Gulliver un géant Néo-zélandais qui se cuit un demi-agneau à chaque repas. Parmis les autochtones, obligé de mentionné notre « lifeguard » jeune, blond, vraiment très blond, vêtue de rouge et jaune et extrêmement choqué par le vol d’un sac dont nous avons été victime: l’australien ne vole pas, il respecte son prochain et fait la queue pour prendre le bus. On a aussi fait la connaissance d’une communauté de hippie à 50 bornes de la côte: si peu tolérants, qu’une nuit de plus, et on virait nationaliste par réaction d’auto-défense. Et pleins d’autres gens dont on ne comprend toujours pas la langue mais avec qui on a bien discuté!

Il me reste à vous raconter Julia et Alex sans qui on y aurait jamais été… mais là, une liste c’est pas suffisant.

MERCI.

octobre 15, 2011

Australia for ever

hiiiiiiiii!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bah oui, je suis ici!!!!!!!!!!!!

It’s lovely, lovely, lovely pays sauf qu’on est en train de se faire defoncer la gueule au rugby et la mon mec il fait la gueule….

moi, la defaite me laisse de marbre mais vous comprenez que je suis obligee de faire comme si…

L’Australie est mon pays. Personne ne me manque, mais je vous aime tous…

Lovely, Lovely, Lovely you to for ever and ever!

MuMu!!!

octobre 1, 2011

Parés au décollage.

10 culottes, 6 débardeurs, 5 robes, 1 jean, 1 paire de sandales ouvertes, mais aussi 1 paire de chaussures fermées au-cas-où. Mes habits préférés, mais aussi ceux qui sont justes pratiques. 1 K-Way que j’espère ne jamais mettre… Une partie de Tétris pour respecter les conditions d’embarquement selon une équation poids/volume savante. Je suis opé.

« Tu sais qu’il y a toujours un pourcentage de bagages qui se perdent dans les aéroports. En moyenne, tu les récupères sous 3 semaines. »

Génial. J’avais réussi à prendre de la distance face aux risques de crash en plein vol, mais là, j’ai plus le temps pour aller voir mon acupuncteur. Dans le doute je vais prier.

On part 1 mois: 2 aller-retour, 24h de transit à chaque fois. Je ne vous promet pas de revenir bronzée et reposée, mais certainement plus proche de Dieu.

Surtout s’il me garde mes culottes.